La rénovation du Swiss Life Brannhof dans la Bahnhofstrasse de Zurich progresse à grands pas. Et tandis que sur le chantier, on continue de creuser, de souder et de fraiser, ailleurs, les travaux préparatoires pour « Art et bâtiments » ont déjà démarré. Ainsi, la première cloche d’un carillon a été récemment coulée chez Rüetschi AG à Aarau.
Différents projets « Art et bâtiments » sont prévus pour le Swiss Life Brannhof, notamment un carillon en six parties pour la façade de la cage d’escalier sur la Lintheschergasse. Mais comment ces cloches sont-elles fabriquées ? Nous voulions en savoir plus.
« Historiquement, les coulées de cloche ont toujours quelque chose de fatal ou de prophétique. Va-t-on y arriver ou est-ce voué à l’échec ? » Christoph Kling, responsable du projet Construction, Swiss Life Asset Managers, qualifiait ainsi avec justesse toute la tension qui régnait ce vendredi après-midi-là, chez Rüetschi AG, parmi ceux qui observaient les artisans à l’œuvre. Le moment précis où les fondeurs font couler le bronze en fusion dans la cavité entre le manteau et le noyau est le point culminant et quasiment le moment décisif de la fabrication d’une cloche. Et cela ne dure que quelques minutes.
La fabrication des cloches
Avant d’en arriver à pouvoir verser le métal fondu, une préparation minutieuse qui dure des semaines, voire des mois, est nécessaire. On forme un noyau au moyen de briques à l’aide d’un gabarit que l’on recouvre de plusieurs couches d’argile en différentes étapes, jusqu’à ce que la « fausse cloche » soit terminée. Il est alors temps d’y ajouter les ornements. Il s’ensuit l’application d’une couche de protection et de glissement. Enfin, le fondeur recouvre l’ensemble d’un manteau de glaise. Une fois que ce dernier est complètement sec, on l’enlève puis on retire la couche d’argile de la fausse cloche, ce qui crée une cavité entre le manteau et le noyau. C’est à ce moment-là que les fondeurs procèdent à la coulée, avec un bronze de construction chauffé à plus de 1000° C.
La coulée a généralement lieu un vendredi après-midi, de manière à pouvoir refroidir la cloche durant le week-end. Ce n’est qu’au moment du « décochage » que l’on sait si la coulée est réussie, à savoir si la cloche ne comporte ni fissures ni stries, si le son est juste. Ensuite, de nombreuses autres opérations de finalisation sont nécessaires, telles que le nettoyage, le brossage et le polissage du bronze ainsi qu’une analyse sonore, avant de procéder au montage.
Le carillon
La coulée de la première cloche, la plus grande et la plus lourde, est un succès. Elle pèse 95 kilos. Les cinq plus petites ont également été coulées entre-temps. L’année prochaine, elles seront montées ensemble sous la forme d’un carillon en six parties sur la façade gauche de la cage d’escalier (Lintheschergasse) du Swiss Life Brannhof. Le carillon retentira une fois par jour à un moment généré automatiquement et de manière aléatoire. Selon l’artiste David Renggli, la mélodie « Stairway to Heaven » de Led Zeppelin permettra aux passantes et flâneurs de marquer une pause dans leurs activités quotidiennes, en se laissant porter ailleurs par des histoires et des images inspirées de sons qui leur sont familiers.
Les immeubles situés aux 75 et 79 de la Bahnhofstrasse devront cependant être achevés avant que le carillon « Stairway to Heaven » ne puisse retentir, soit à l’automne 2023, selon les plans.
Karin Pache, Communications, Swiss Life Asset Managers
Informations supplémentaires
La société Rüetschi AG est l’une des dernières et des plus anciennes fonderies de cloches de Suisse. En 2017, à l’occasion de leur anniversaire, les éditions AT ont publié le livre très informatif et richement illustré « Glocken für die Ewigkeit. 650 Jahre Glockenguss und Kirchturmtechnik in Aarau ».
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